Au Burkina Faso, le système éducatif
vient d’amorcer une innovation historique majeure ; celle du continuum
éducatif.
En rappel, le système éducatif
antérieur comportait trois sous cycles
confiés à trois départements ministériels différents : il s’agit du
préscolaire (De la petite section à la grande section) qui relevait du
ministère de l’action sociale, du cycle primaire (du CP1 au CM2) qui relevait
du ministère de l’éducation Nationale et de l’Alphabétisation et enfin de
l’enseignement secondaire et supérieur (de la 6ème à l’université)
dont avait la gestion le ministère de l’Enseignement Secondaire, Supérieur et
de la Recherche Scientifique.
De nombreuses études faites sur cette discontinuité
de l’éducation ont fait état de gros inconvénients allant de l’inadaptation des
curricula d’un sous cycle à un autre, du manque de cohésion entre les
différents sous cycle, de l’inadaptation de la formation reçue aux besoins
réelles du marché de l’emploi, le fort taux de déperditions scolaires etc…
A cela, il faut ajouter l’insuffisance des infrastructures d’accueil
et/ou sa mauvaise exploitation quand elle existe.
C’est pourquoi, le gouvernement a entrepris depuis plusieurs années déjà
des expérimentations en vue donner à l’éducation tout son objectif essentiel
qui est de former des citoyens utiles à la société et à eux même, de citoyens
créatifs et productifs. C’est dans ce cadre qu’est née l’idée du continuum éducatif
qui est aujourd’hui en phase de vulgarisation après cinq années
d’expérimentation. L’idée générale est de confier l’éducation à un seul
département en le subdivisant en sous cycles.
C’est ainsi que depuis la rentrée
scolaire 2013/2014, le Ministère de l’Education Nationale et de
l’Alphabétisation est l’entité chargée du préscolaire, du primaire et du post
primaire (de la 6ème à la 3ème).
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